Une croissance ratée pour le Venoge Festival

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Le Venoge Festival, qui aura lieu fin août, en est à sa 25ème édition.

Il y a donc 25 ans, une bande de potes qui voulait faire un peu bouger les village a créé ce festival. Au fil des années, ce festival a grandi, avec ses qualités et ses défauts. Il y a quelques années, c’était encore un festival amateur, avec tout ce que ça comporte : Du charme, de la convivialité, mais aussi un secteur « food & beverages » au service chaotique mais rigolo, ou encore une sono pas vraiment à la hauteur.

Mais c’était bon enfant.

Et puis le festival a grandi. Les programmateurs se sont rendus compte que les stars des années 80, ça attirait beaucoup de monde et ça demandait des cachets pas si élevés que ça. Donc certains ont flairé le bon filon et la folie des grandeurs est passée par là.

Maintenant, ce festival a ses actionnaires. Il veut jouer dans la cour des grands.

Et il perd son âme.

Il y a tant de signes qui montrent une volonté du « bénéfice avant tout » que ça en devient désagréable.

Evoluer c’est bien. Mais il aurait fallu le faire en gardant son âme. Et en travaillant sur les défauts : L’an dernier, l’attente aux stands de nourriture et aux bars était encore une fois chaotique, et la sono pas dimensionnée pour ce type de scènes. Comme l’année d’avant. Et la précédente.

Aujourd’hui, je suis tombé sur cette publication « promotionnelle » : La page Facebook du festival qui publie la longue liste des interdits. Inutile et maladroit de faire la promo avec ça. La majorité des marchandises interdites est déjà proscrite par la loi, donc le rappel est inutile. L’autre partie des marchandises fait ressortir le « on a envie de s’en mettre plein les poches parce-que vous servez des clients captifs et vous servez obligés de consommer à l’intérieur ».

Chers festivaliers, voici les consignes de notre équipe de sécurité! Les conteneurs en plastique; gourde,…

Gepostet von Venoge Festival am Sonntag, 18. August 2019

Cette année, il y a une grande nouveauté : Le cashless : Il ne sera pas possible de payer avec du cash. Ni avec une carte Mestro / Vpay / de crédit. Il faudra :

  • S’inscrire avant le festival (ou sur place)
  • Récupérer un bracelet qui stockera son crédit
  • Charger sont bracelet avec de l’argent (avec évidemment des frais de 2 frs lors du premier chargement)
  • Si il reste du crédit à la fin du festival, demander le remboursement sur son IBAN via le site web du festival.

Et quelle est la valeur ajoutée de ce système ?

Pour le client : Il n’y en a aucune. Se passer de cash c’est éventuellement apprécié par certains, mais il existe déjà pléthore de systèmes de paiement cashless (Cares Maestro, cartes de crédit, Google Pay, Samsung Pay, Apple Pay et j’en passe…), et il est inutile de créer un système supplémentaire.

Pour l’organisateur : Outre le louable avantage de ne pas avoir a gérer des fonds de caisse, le système permet de se faire un beau bénéfice sur les crédits restants sur les bracelets en fin de festival : Peu de monde demande le remboursement. Encore un pas vers le profit maximum, donc.

Un autre point : A ma connaissance, le fait d’interdire l’utilisation du cash comme moyen de paiement n’a pas de bases légales en Suisse. Ou plutôt n’est pas légal.

Bref : Cette année, je n’irai pas au Venoge Festival.

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