BluesRules Crissier Festival 2018 – Une belle aventure

Le week-end dernier, les 1er et 2 juin 2018, avait lieu à Crissier la 9ème édition du BluesRules Crissier Festival, une manifestation à taille humaine qui a lieu dans les parcs du Château. On y découvre (ou on y retrouve, c’est selon…) des artistes inspirés de plus ou moins près par le Blues. Une bonne moitié fait le voyage depuis les terres originelles de ce style de musique : Le  Mississippi, quelquefois pour leur premier voyage en Europe.

Je suis un fidèle de ce festival, d’abord parce qu’il se passe à quelques centaines de mètres de chez moi, mais surtout parce qu’il y règne une ambiance particulière : Décontractée, familiale, intergénérationnelle et à taille humaine: Même si je m’amuse aussi dans les méga-festivals de type Paleo, un « petit » event de ce type bénéficie d’une ambiance particulière.

D’abord spectateur, j’ai ensuite contribué au BluesRules en tant que bénévole. Cette année, j’ai eu le plaisir d’augmenter ma contribution en m’impliquant un peu plus dans les « avant » et « après festival. Une expérience à la fois extraordinaire et épuisante !

J’aime le lieu : Le parc d’un Château un peu décrépi, mais du plus bel effet de nuit, avec un magnifique éclairage :

She-Wolf Jones & the Wolfpack @ Blues Rules
She-Wolf Jones & the Wolfpack @ Blues Rules Crissier Festival, Crissier (VD), Switzerland, 02.06.2018. (c) Christophe Losberger

J’aime aussi la qualité du son : A chaque édition, je me fais la même réflexion : Une équipe et du matériel de pros. Je reste marqué par une soirée dans un autre festival de la région, il y a quelques années, proche de la Venoge, où la qualité du son était exécrable, et où même avec une bonne affiche, le souvenir y reste mitigé…

J’y aime aussi ce qu’on y mange et on y boit : Au fil des ans, le BluesRules s’est doté d’une offre très diversifiée en foodtrucks et en bars : Toute proportion gardée, c’est mieux que Paleo (évidemment !). Et, en parlant des stands, il y avait cette année un magnifique endroit « lounge » proposé par Biocan, le plus grand producteur suisse de cannabis légal. Une équipe très pro, une ambiance magnifique.

Et des artistes extraordinaires. Chaque année, on peut retrouver de belles vidéos de certaines prestations chez rapido1, sur Youtube. Elles ne sont pas encore toutes en ligne au moment où j’écris, mais voilà un petit exemple : Greg Binns aka Big Papa Binns (USA) :

D’ailleurs, cette année, j’avoue que j’ai manqué de temps pour aller y voir des concerts. C’est donc avec un grand plaisir que je revois ces vidéos. Donc… une petite 2ème : The Moonlight Gang, des valaisans :

Un festival vraiment réussi, donc, côté « public ». Visiblement, les festivaliers étaient satisfaits. Une belle récompense pour ceux qui s’agitent dans l’ombre pour que ce festival puisse avoir lieu.

J’ai donc passé la majorité du festival en « backstage », au village des artistes, à gérer le bar. Cette année, la zone « backstage » partait de zéro : Les éditions précédentes bénéficiaient des locaux de fameux château et de ses dépendances, mais ils n’étaient pas disponibles cette année. Il a donc fallu prévoir un village tout neuf : Des loges, des bureaux, un bar, des cantines, une salle de massage,  un lieu « lounge-jam-rencontre-repos » et j’en oublie.

Backstage bar staff
Mon briefing au staff du bar backstage. Photo © 2018 SmugMug, Inc.

De mon côté, le festival a donc commencé jeudi midi, à agencer et approvisionner le bar. En mode « course contre la montre » pour que tout soit prêt pour l’arrivée des premiers artistes, et pour une traditionnelle soirée « pré-festival » avec les groupe et le staff déjà présent. L’occasion de côtoyer des personnes de milieux et de provenances complètement inhabituelles pour moi : Je suis loin, dans ma vie professionnelle, du monde artistique ou événementiel. Participer à une organisation de ce type est pour moi une expérience hors norme, donc. Une convivialité spontanée et inouïe entre artistes ou staff, une solidarité et une entraide pour que tout se passe bien et que tout le monde se sente bien. Une ambiance magique, donc, difficile à décrire avec mes mots. 

Une nuit courte et festive, donc, suivie du jour J où les artiste et le gros des bénévoles arrivent. Et, enfin, en début de soirée, le public. Depuis là, tout se précipite : Adaptation de dernière minute, gestion des imprévus (et il y en a eu !…), réapprovisionnements, demandes spéciales, et, aussi, dans la mesure du possible, quelques escapades dans la zone « publique » pour écouter quelques bribes de concerts. La fermeture de la première soirée, à 3h du matin, est suivie par l’ouverture du samedi, à 9h. Nuit courte, et c’est reparti pour un samedi avec un peu moins d’imprévus, qui passe à une vitesse fulgurante. Fermeture du festival vers 2h30, débriefing jusqu’à 4h, et… sur site le dimanche matin vers 10h pour commencer rangements, nettoyages et… au revoirs déchirants.

Participer à l’organisation d’un événement comme celui-là, ça prend un peu de temps et d’énergie, mais c’est 1000 fois compensé par les expériences humaines vécues. Il se dit que ce festival a loin à la ronde la réputation d’une ambiance magique et conviviale que ça soit devant ou derrière la scène : Je suis fier d’y avoir contribué, et heureux d’en avoir bénéficié !

Deux liens vers des photos de qualité du BluesRules 2018 :

 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*